29 décembre 2006

Ils diront peut-être en 2007

Saddam Hussein : "J'avais peut-être un peu trop tiré sur le corde"

George W. Bush : "Alors, qui c'est qui avait raison hein ? on les a trouvées ces armes de destruction massive... en Iran. Iran / Iraq, même combat !"

Jésus Christ : "c'est vraiment le bordel ici. Je retourne là haut"

Oussama Ben Laden : "elle commence à être longue cette partie de cache-cache, j'm'ennuie"

Kim (Loft Story): "Mais quelle maison de merde... Merci Bonneville. Vraiment merci"

Benoit XVI : "Trop de curés deviennent pédophiles alors OK pour le mariage homosexuel"

Un habitant juif de l'avenue du Parc : "Elle est pas mal la p'tite blonde à moitié vêtue qui fait de l'exercice dans la salle de sport là"

28 décembre 2006

Turkménistan et Scrabble

Courrier international , à l'instar d'autres médias, nous révèle l'identité du successeur de Saparmourat Niazov, alias Turkmenbachi, décédé brutalement le 21 décembre dernier. Ce sera Gourbangouly Berdymoukhammedov. Ne me demandez pas de vous le répéter, mais ça doit faire pas mal de points au Scrabble.

27 décembre 2006

La chaîne des 5 secrets

Défi reçu de Fanny qui l'a elle-même reçu de Tchendoh
Afin de ne pas briser la chaîne, je vais donc m'atteler à la tâche, à savoir vous livrer 5 secrets. Comme le ridicule ne tue point, let's go !

1. j'ai un irrépressible faible pour les gros seins ;
2. j'ai un irréfrénable faible pour les petits culs ;
3. j'ai un faible compulsif pour les femmes physiquement intelligentes et vives d'esprit ;
4. j'ai un faible obsessionnel pour les femmes qui ont un sens de l'humour caustique ;
5. j'épouserai les yeux fermés la femme qui réunit 1. + 2. + 3. + 4.

Ouais, je sais, j'suis faible...

Je l'envoie à :
Geneviève
Célibataire Urbaine
Sara
Lyne-la-Lune
Zulie

Occupation trouble : qui sera le prochain éliminé ?

Après les disparitions successives de Pinochet (mort avant d'avoir pu être jugé), après celle de Saparmourat Niazov alias Turkmenbachi, après la confirmation de la prochaine exécution de Saddam Hussein d'ici une trentaine de jours (idéal pour lancer l'année 2007), une question s'impose : quel sera le prochain dictateur, le prochain tyran à nous quitter ?

Voici une belle brochette (non exhaustive) de Tartuffe et autres Ubu Roi pour vous aider dans vos pronostics.

  • Fidel Castro, qui a depuis plusieurs semaines troqué son uniforme militaire pour un sympathique jogging aux couleurs nationales, voulant sans aucun doute nous rassurer sur sa forme olympique ? Cote : 2 contre 1.
  • l'exquis président zimbabwéen Robert Mugabe, octogénaire homophobe au pouvoir depuis 1980 et dont la politique visant à raser les bidonvilles en 2005 a fait environ 700,000 sans-abri selon l'ONU ? Cote : 3 contre 1.
  • Kim Jong Il, l'affable dirigeant nord-coréen aux chaussures compensées (qui adore regarder le basket US, activité interdite pour le reste de la population), qui a pris la succession de son père, le "leader éternel", en 1994, qui n'hésite pas à laisser son peuple mourir de faim (2 millions de morts dans les années 90) et dont l'un des passe-temps favoris est l'essai nucléaire ? Cote : 10 contre 1.
  • le convivial général rwandais, Paul Kagame, affectueusement surnommé le "Napoléon des Grands Lacs" et élu en août 2003 avec un confortable 95 % des voix ? Cote : 12 contre 1.
  • le bélarus Alexandre Loukachenko, leader paranoïaque sans partage depuis 1994, grand nostalgique de Staline, qui a réussi à transformer Minsk, la capitale, en écomusée de l'ère soviétique et réélu démocratiquement avec seulement 82% des voix en 2006 ? Cote : 15 contre 1.
  • le sympathique ouzbèque Islam Karimov, qui s'applique doucement mais sûrement à instaurer un régime de terreur ? Cote : 18 contre 1.
  • Noursultan Nazarbaev, le délicieux président kazakh, réélu en 2006 avec un modeste 90% des voix en ayant éliminé (physiquement parfois) ses principaux opposants et dont la fille aînée gère les médias ? Cote : 20 contre 1.
  • le très ouvert roi Mswati III qui règne en despote absolu sur le Swaziland depuis 1986, qui nomme députés, juges et membres du gouvernement, et interdit toute critique sur sa personne ? Cote : 20 contre 1.
  • le généralissime Than Shwe, numéro un de la junte birmane au pouvoir depuis 1988, et qui a décidé en 2005 de transférer la capitale vers les plateaux isolés du centre du pays ? Cote : 22 contre 1.

Rien ne va plus ! Faites vos jeux. La lutte promet d'être chaude. Et n'oubliez pas qu'un challenger pourrait venir bousculer tous les pronostics !

26 décembre 2006

A méditer : part I

Extrait de l'Insoutenable légèreté de l'être de Kundera :

"Si nous sommes incapables d'aimer, c'est peut-être parce que nous désirons être aimés, c'est-à-dire que nous voulons quelque chose de l'autre (l'amour), au lieu de venir à lui sans revendication et ne vouloir que sa présence".

Montréal sous la neige... enfin !

St-Denis aux premières heures.

Rue Duluth.

Croisement St-Denis - Rachel.

Intersection Duluth - Lafontaine.

Stationnement sur Rachel.

24 décembre 2006

Le français de l'année 2006 au Québec

Time l'a dit : la personne de l'année 2006 dans le monde, c'est nous. Wow ! Que d'honneur !

Mais si l'on revient à un niveau disons plus régional, quel a été le meilleur ambassadeur français au Québec durant cette année riche en évènements ? J'ai beau me creuser les méninges, j'ai du mal à en trouver un qui sorte du lot, qui soit suffisamment consensuel. Je ne vois pas un homme politique (Juppé ? Non). Ni un acteur (Jean Dujardin alias Brice de Nice ? Non). Ni un chanteur. Ni un écrivain. Ni un philosophe. Non, je n'en vois qu'un seul, un sportif : Cristobal Huet, dernier rempart du Canadien de Montréal. Avec un prénom comme le sien, il était prédestiné : C.H. ange-gardien du CH.

Huet a, en l'espace de quelques mois, renforcé ma fibre patriotique chez nos cousins. Combien de fois m'a-t-on vanté les mérites de ce joueur (un français, le seul de la ligue, qui dame le pion aux meilleures attaques de la ligue). Mais au-delà de ses performances individuelles, Huet a su transmettre des valeurs qu'habituellement peu de québécois auraient attribuées à un français.

En tête de cette liste de valeurs, on trouve le travail, la patience, l'humilité, la réserve et l'esprit d'équipe. OK, chaque interview de Huet ne laissera pas de marque dans l'histoire de la littérature, mais son attitude est admirable à tous points de vue. Même les médias français se sont déplacés pour couvrir ses exploits, alors que le hockey est un sport quasi-confidentiel dans l'Hexagone.

Alors, Père-Noël Cristobal, merci pour ce beau cadeau qui contribue à donner une autre image du français en terre québécoise. Et si tu continues à nous représenter aussi bien, c'est pas impossible que je vote pour toi aux présidentielles de 2007.

23 décembre 2006

Niazov au paradis ?

Pour les Turkmènes, la voie du perfectionnement spirituel était toute tracée : il suffisait de suivre l’enseignement de leur président, Saparmourad Niazov, surnommé Turkmenbachi, "le père de tous les Turkmènes". Ceux qui liront trois fois à voix haute l’ouvrage écrit par Turkmenbachi lui-même se voient promettre le paradis : il l’a expressément demandé à Allah.

Celui qui lira mon livre sera intelligent, comprendra la nature, les lois et les valeurs humaines. Mon œuvre est une charte de bonne conduite et de conseils et c’est aussi un code moral à l’attention de tous les Turkmènes. Naturellement, celui qui lira mon ouvrage ira au paradis”, avait déclaré M. Niazov à l’occasion du nouvel an musulman.

Aujourd'hui, Niazov, le dictateur ubuesque, est mort. Espérons pour lui qu'il avait eu le temps de le lire 3 fois et à voix haute...

Petit coup de gueule du maudit "françois"

Bientôt 3 ans que le Québec est ma terre d'élection. Combien de fois ai-je entendu : "vous les français, vous êtes snobs et vous nous reprenez constamment sur notre français". Ce à quoi je répondrai : c'est vrai que si je me fiais uniquement à certains de mes compatriotes la plupart des québécois sont pratiquement à ranger dans la catégorie "tueur linguistique en série" tant le massacre de la langue de Molière est flagrant selon eux.

Je m'efforce de prendre votre défense en expliquant à mes chers compatriotes qu'une langue, ça vit, ça évolue, ça s'enrichit, bref, c'est une entité dynamique, en réinvention perpétuelle (telle que devrait d'ailleurs l'être un couple, mais ça, c'est un autre débat). Il n'y a qu'à regarder les particularismes régionaux français, sur un territoire plus de 5 fois plus petit que le Québec. Mettez ensemble un marseillais et un lensois, je suis pas persuadé qu'ils se comprendront parfaitement.

Bref, tout ça pour dire que ce procès qui vous est intenté n'a, selon moi, pas lieu d'être. Sauf que... telle une bête apeurée, vous n'hésitez pas vous même à vous rebiffer et à nous reprendre en permanence (si, si) notamment sur la supposée invasion d'anglicismes dans notre langage quotidien. Oui, on gare notre voiture au "parking" et pas au "stationnement", oui on travaille dans des "open space" et pas dans des "cubicules", oui on a des "plannings" chargés, mais jamais on ne dira qu'une femme est "cute", qu'un chandail est "loose", qu'on va à un "party", etc... Et mieux, on évitera autant que possible de créer des mots français calqués sur l'anglais juste pour se déculpabiliser et pouvoir dire "Non, nous n'employons pas de mots anglais". A titre d'exemple, nous ne "cédulons pas d'entrevue dans un cubicule" (schedule an interview in a cubicle) mais nous "planifions un meeting dans un open space" (oui, oui, je sais)...

Enfin, dernière petite chose. Arrêtez de nous demander, comme si on était des bêtes de foire, de parler anglais, juste pour le plaisir de vous foutre de nous. Sachez que we only speak the language of love.

Voilà qui est dit. Ça va mieux.... Maintenant, enterrons la hâche de guerre linguistique et faisons évoluer la langue à notre guise. Le plus important est de profiter de la richesse de nos échanges.

De l'injustice des tirages au sort

Hier, dans un grand élan de générosité, ma chère compagnie a fait tirer au sort, parmi les 170 employés du site, tous les cadeaux de fin d'année gracieusement offerts par nos fournisseurs. J'ai eu l'honneur d'être pigé. J'ai gagné... un pointeur laser. Wow. Certains fournisseurs sont prêts à débloquer de sacrés budgets pour entretenir de bonnes relations avec leurs clients. Et quand je pense à ceux de ma compagnie qui n'ont rien eu, je me sens sacrément privilégié. Vraiment.

22 décembre 2006

Appel au boycott de l'utilisation intempestive du terme "procrastination"

Halte à la procrastination ! Y a qu'à taper le mot sur Google et pas moins de 5.8 millions de résultats s'affichent... J’en peux plus, non pas de la procrastination en tant que telle, mais de l'utilisation intempestive et quasi-systématique de ce mot par tout le monde (journalistes, bloggeurs, citoyens lambda, psychologues, psychiatres, etc…). Comme si prononcer ce mot revenait à déclarer : « moi aussi, j’appartiens à cette merveilleuse secte des gens "in" qui remettent systématiquement tout au lendemain et... qui connaissent des mots de plus de 10 lettres ».

Tout le monde parle de ses démêlés avec la procrastination, du long combat quotidien qu'il lui livre et des souffrances qui en résultent. Comme si le véritable mal du siècle n'était pas la dépression mais bien cette irréfrénable et maudite procrastination.

Ce terrible fléau a pourtant toujours existé, mais il semblerait qu'après une léthargie de plusieurs décennies, le monde moderne vienne seulement de se réveiller pour découvrir qu’il existait un mot suffisamment tendance pour être employé à toutes les sauces. Faut croire qu’on avait pendant des décennies remis au lendemain cette découverte, alors que Proust au début du XXème siècle en parlait déjà. Mais la société moderne est régie par des phénomènes de modes : procrastiner et le revendiquer haut et fort, voilà qui est tendance, mondain.

Quel sera le prochain mot à la mode ? Un mot qui existe depuis des siècles ou un véritable mot nouveau qui aura l'immense honneur d'être intégré aux éditions 2008 des dictionnaires classiques ? Pour information, parmi les nouveaux mots ayant fait leur entrée dans le Petit Larrousse Illustré 2007 (quelle référence n'est-ce pas ?), on retrouve : quinzomadaire, pédégère, drag-queen, houmous ou encore bunkériser. Des mots suffisamment tendance pour inonder notre quotidien ?

21 décembre 2006

Cartomètre de bureau : Part III

2 nouvelles cartes de voeux reçues aujourd'hui... Me voici péniblement à 5. Sur l'échelle du cartomètre, une conclusion s'impose : ma popularité dans le monde des affaires semble à faire. Je dois me faire une raison : je ne remporterai pas le trophée 2006. Dur à encaisser.

20 décembre 2006

Collègues de bureau

Voici un petit listing, non exhaustif, de caractéristiques de certains de mes collègues de bureau (toutes sont véridiques, eh oui, je travaille dans une merveilleuse compagnie qui pourrait faire passer les personnages du film Vol au dessus d'un nid de coucou pour des gens normaux) :

  • Celui (ou celle) qui se plaint en permance de ne jamais être au courant de rien, de ne pas avoir de reconnaissance malgré des compétences techniques reconnues, de ne pas être invité aux réunions, de ne pas être consulté ;
  • Celui qui passe ses vacances seul à visiter les stades de baseball nord-américains qu'il voit à la télé (il pourra par exemple passer une semaine à vadrouiller en voiture entre Montréal et Saint-Louis aux US juste pour le plaisir de pouvoir mettre dans son bureau une photo de lui prise dans le stade) ;
  • Celui qui a 36 ans, habite seul avec son chat et qui passe toutes ses fins de semaine chez son frère, sa soeur ou ses parents depuis maintenant 10 ans en ligne ;
  • Celui pour qui, chaque anecdote que vous évoquez, chaque sujet de conversation que vous avez, rappellera immanquablement un souvenir, une anecdote de famille qui commencera toujours par : "ah ben c'est comme avec mon frère..." ou "ah ben c'est comme avec ma soeur..." ;
  • Celui qui est légèrement hypocondriaque, qui a toujours mal au dos, au coude, au genou (pour chacun de ces maux, une anecdote de 30 min en moyenne vous expliquera le pourquoi du comment) et qui porte toute la misère du monde sur ses épaules : un avion s'écrase dans le monde. C'est forcément sur ses pieds... ou presque. L'écouter vous rendrait presque malade ;
  • Celui que vous voulez absolument éviter de croiser dans les couloirs parce que vous savez que le simple fait de dire bonjour vous prendra un bon 20 minutes avant de pouvoir retourner à vos occupations ;
  • Celui qui débarque dans votre bureau pour le simple plaisir de geindre, de se lamenter. Lorsque vous voulez vous en débarrasser, vous êtes obligé de lancer l'impression d'un document sur une imprimante en dehors de votre bureau ou encore de vous appeler discrétement avec votre propre cellulaire sur votre ligne directe ;
  • Celui dont vous connaissez par coeur les histoires, la vie, parce qu'il en parle tellement et qu'il s'y passe tellement peu de choses que c'est difficile d'oublier (et pourtant, on aimerait tellement) ;
  • Celui pour qui, un repas sans frites, coke, ketchup et steak en sauce, le tout agrémenté de quelques ailes de poulet ruisselantes de graisse, n'est pas un vrai repas et qui par la suite s'étonne d'avoir pris 50 livres en 3 ans (pas facile quand on mesure 5 pieds 6) ;
  • Celui pour qui tous les 5 à 7 de bureau se terminent vers 5h10 parce qu'il ne veut pas faire attendre son chat.

Maintenant, essayer d'imaginer toutes ces caractéristiques dans une seule et même personne. Pas très réjouissant voire impossible me direz-vous ? Eh bien pourtant, cette merveilleuse personne existe. Il s'appelle L. et travaille dans notre département informatique. C'est un peu mon modèle.

Cartomètre de bureau : Part II

Une seule nouvelle carte aujourd'hui, rien de bien follichon pour me rapprocher des vedettes actuelles du bureau dans la course à la popularité de fin d'année. Mais bon, passer de 2 à 3 cartes, c'est tout de même une augmentation de 50%... Maigre consolation je le concède...

19 décembre 2006

Le cartomètre de bureau

Coutume de bureau assez étonnante en cette période de Noël : pour tous les nantis de ma compagnie (comprendre ceux qui ont un bureau fermé par opposition aux pauvres qui squattent à l'année un modeste cubicule), la période des fêtes semble être une occasion propice pour montrer sa popularité, son intégration sociale dans la grande famille des affaires. Ainsi, chaque nanti attache une attention particulière à coller sur la cloison extérieure de son bureau toutes les cartes de voeux qu'il reçoit, transformant certains couloirs de la compagnie en véritables salles de classe pour enfants de 3 à 6 ans.

Malgré mon esprit de compétiteur-né, j'ai décidé de ne pas participer à ce concours, non pas parce que je suis en finance et qu'à date je n'ai reçu que 2 cartes (je me dis que les cartes qui me sont adressées devraient rentrer durant les fêtes et non pas 2 semaines avant... l'espoir fait vivre), mais tout simplement parce que chaque carte reçue (donc 2) part immédiatement à la poubelle (bac bleu, celui du recyclage).

Mais pour les amateurs de statistiques, en date d'aujourd'hui, au cartomètre de bureau, je vaux donc un piètre 2 sur une échelle pas encore très bien définie pour l'européen que je suis, loin derrière les 20 voire 25 de certains (j'en soupçonne certains de s'envoyer des cartes à eux-mêmes). Vais p't-être proposer aux pauvres des cubicules de leur louer ma cloison.

17 décembre 2006

Saint-Sylvestre new-yorkaise

Yessss !! C'est confirmé : cette année, ma Saint-Sylvestre se déroulera à Big Apple. Vais en faire de la grosse compote de cette fin d'année 2006 moi !!

14 décembre 2006

La police a toujours raison

13 ans que j'ai le permis de conduire et pas un seul accident, ni même une quelconque amende pour une infraction au code de la route (je laisse bien entendu de côté les tickets pour stationnement illicite dont je suis un incorrigible collectionneur). Dois-je mettre ce casier parfaitement vierge sur le compte de la chance vu ma forte propension à avoir le pied sportivement lourd ? J'en sais rien, mais Saint-Christophe, le saint-patron des automobilistes, semblait veiller sur mon cas avec une extrême bienveillance... jusqu'à il y a quelques jours.

Lundi soir, 18h, croisement boulevard des Sources / boulevard Hymus dans le West Island. J'arrive à assez vive allure (disons 80 km/h dans une zone de 50) et vois la lumière passer au orange. Une très légère pression sur l'accélérateur et bien que la lumière passe au rouge, me voici de l'autre côté de l'intersection... avec aux fesses, des lumières bleues et rouges, celle d'une voiture de police sortie du diable vauvert.

Je ne me fais pas prier pour me ranger sur le côté et les paroles si sensées de ma mère me reviennent immédiatement à l'esprit : "Ne discute pas avec la police, la police a toujours raison. Joue toujours la carte de l'autoflagellation et de la naïveté".

Une charmante policière blonde (si, si, vraiment charmante pour une policière) cogne à ma vitre, que je m'empresse de descendre en affichant un superbe sourire niais ultrabrite.
- Bonsoir Monsieur...
Je lui laisse pas le temps de continuer : en avant pour l'autoflagellation !
- Bonsoir, je suis vraiment désolé, j'étais en train de regarder dans mon rétroviseur, j'ai vu la lumière trop tard pour freiner. Je suis en faute. Je suis sincérement désolé. (j'ai l'air aussi catastrophé et coupable que si j'avais été pris la main dans le pot de confiture par ma mère)
- Oui, peut-être que vous alliez trop vite également.
- C'est possible, je suis vraiment désolé, voici mon permis, mon certificat d'immatriculation et mes papiers d'assurance.
- Merci. Je reviens. Veuillez attendre dans votre véhicule.

Elle retourne à son véhicule, fait les vérifications d'usage, prépare avec application le ticket qu'elle va sans doute me remettre. Je sais même pas ce que je risque. 3 ans que je suis au Québec et la seule chose que j'ai eu à faire pour obtenir pour permis québécois : aller à la SAAQ, présenter mon permis français, sourire comme un niais pour prendre une photo et m'acquitter de 150$. Inutile de dire que certaines subtilités du code de la route m'échappent un peu. Je sais, nul n'est sensé ignorer la loi... je suis donc un terrible délinquant (encore une fois, excusez-moi).

Je commence à trouver le temps long à attendre dans mon véhicule. Finalement, sa portière s'ouvre. Elle se poste à la hauteur de ma portière et me tend le ticket :
- Sachez qu'une lumière rouge, c'est 150$ et 3 points de moins sur le permis. Je vous ai mis une lumière orange : 95$ et 0 point en moins. Bonne soirée.
- Vraiment, je vous remercie. Bonne soirée.

L'autoflagellation, ça rapporte à peu près 55$ et 3 points de permis par les temps qui courent.

09 décembre 2006

Parti de Noël

Eh oui, le mois de Décembre est là et bien là, avec son cortège de guirlandes, d'idées cadeaux et de fêtes en tout genre, des partys de famille aux partys entre amis en passant par le désormais traditionnel party de bureau. Bien que mon fameux party de bureau ne se tienne que la semaine prochaine, dans une pseudo-salle des fêtes aménagée spécialement pour l'occasion, je n'en peux plus d'entendre les conversations de couloir, qui immanquablement finissent toujours par évoquer ce party dont le thème de l'année est "Party des îles" : tout un programme...

Et bien entendu, dès qu'on peut m'accrocher sur le sujet, reviennent les sempiternelles questions :
- tu te mets à quelle table ?
- tu t'habilles comment ? Costume-Cravate (pingouin des îles en fait) ou déguisé ?
- tu viens accompagné ? (quelle lumineuse idée de mélanger collègues et conjoints).
- ah non ? mais t'es toujours célibataire ? (ouais, pis ?)
- en tant que chefs de service, vous allez vous mélanger avec les employés ou faire une table de management ? (franchement, je supporte mes équivalents hiérarchiques toute l'année, on va p't-être la jouer un peu indépendant non ?)
- c'est qui le DJ ? (j'm'en câââââlisse)
- vous restez après le repas ?

A toutes ces réponses aussi inquisitrices qu'inutiles, je formule la même réponse : je ne viens pas au party de Noël du bureau. C'est-tu assez clair ?

Amusez-vous bien, moi, je suis parti de Noël cette année. Car comme le dit si bien ce dicton : "Noël vint un lundi, Et tout se perdit". Cette année, Noël vient un lundi... alors je boycotte. Pardonne moi mon petit Jésus, je pense à toi les 364 autres jours de l'année. Je pars fêter de mon côté avec ma belle... collègue.

06 décembre 2006

Caribou contre Kangourou

2 ans et demi que je suis expatrié aux pays des caribous. Ce qui signifie que théoriquement, dans 6 mois, mon contrat de 3 ans arrive à échéance. Y a quelques semaines, j'avise mes ressources humaines que ça serait pas mal qu'ils commencent à penser à la suite (reour en France ? non pour moi ! - Aller dans une autre filiale ? Mouais... faut voir où !). Et v'là t'y pas qu'hier, ils m'arrivent avec une proposition pour un poste basé... à Sydney pour l'été prochain. Wowwwwwwwww !!! Je rêve d'Australie depuis que je suis gosse, la barrière de corail, Ayer's Rock, la baie de Sydney et son opéra, etc... Face à une telle opportunité, je me suis empressé.... de décliner. Ne me demandez pas pourquoi, je le sais pas moi-même. Je pense tout simplement que l'appel du caribou est plus fort que celui du kangourou. Je me renseigne sur le champ sur ces animaux. Doit y avoir une explication scientifique à mon refus !