05 novembre 2006

Rugby time

40 à 21. Sans surprise, les All-Blacks ont laminé une bien pâle équipe d'Angleterre. Et comme d'habitude en période pré-Coupe du Monde, on se demande qui pourra bien battre cette mythique équipe de Nouvelle-Zélande. Et poutant, ils n'ont pas remporté ce trophée depuis la toute première édition en 1987. On verra bien si la France est en mesure de faire vaciller cette superbe machine lors des 2 confrontations des 11 et 18 novembre prochains. Espérons, espérons...

Arrêtons ici les commentaires sportifs et plongeons-nous plutôt dans l'aspect sociologique de la chose. J'ai vu ce match en matinée dans un bar de Montréal, qui n'est pas réputée pour être une ville où le rugby est le sport Roi. Se retrouvent donc là quelques amateurs déracinés, Néo-zélandais, britanniques, français, australiens, sud-africains, tous unis par cette irréfrénable passion pour ce sport. Et quelque soit la nationalité, le langage est le même : les "fucking referee" succédent aux "wahhhhh" de joie ou de colère éructés par des fans qui, malgré l'heure matinale, n'hésitent pas à faire le plein de houblon.

Le déroulement du match ne donne aucun doute sur l'identité du vainqueur. Dans une ambiance qui reste malgré tout bon enfant, le camp des futurs supporters vainqueurs commence à faire preuve d'une feinte compassion teintée de provocation, voire d'arrogance. Peu voire pas de réaction face à ces attaques gratuites : l'heure matinale, la neutralité de certains fans ou l'absence d'espoir chez les sujets de la Reine de renverser des All Blacks dominateurs sont autant de raisons à cette passivité.

Les vaincus ont hâte que la leçon de rugby prenne fin. Coup de sifflet final libérateur de l'arbitre français, qui pour l'occasion aura eu droit à quelques noms d'oiseau de la part de fans déçus par la prestation du XV de la Rose et qui aura, le temps du match, manqué à quelques reprises de déclencher une nouvelle guerre de Cent Ans ! En moins de 3 minutes et après une addition payée à la hâte, les fans vaincus quittent le bar sous les vivas de quelques supporters néo-zélandais fiers de leurs troupes et pour lesquels une nouvelle tournée de houblon permettra de "refaire le match" avec des commentaires aussi partiaux qu'objectifs.

La France est prévenue, les All Blacks ne viennent pas faire du tourisme...

Aucun commentaire: