22 novembre 2006

Obélix est… québécoise !

Après bientôt 3 années à côtoyer nos cousins, je me dois d’aborder les grands principes qui régissent les relations homme / femme au Québec.

Force est de constater qu’il n’est pas facile d’être un homme de nos jours au Québec, dans une société placée sous le règne du matriarcat. La libération de la femme a atteint un tel stade au Québec qu’elles ont totalement pris un pouvoir déserté par une gent masculine qui ne sait plus bien comment se situer. Les femmes québécoises ont de réelles « couilles » (‘scusez cet écart de langage) et nombreuses sont celles qui se plaignent que les mâles québécois sont devenus des chiffes molles, ne sachant plus séduire, ni charmer une femme (dire « cruiser » ici). J’ai côtoyé de près plusieurs représentantes de la gente féminine locale et à la quasi-unanimité le leitmotiv était le suivant : « Le Québec est la province des hommes aux yeux baissés ». Pas très flatteur pour nos cousins…

Très honnêtement, je ne peux pas leur donner complétement tort (je suis solidaire les gars !). J’ai vu quelques hommes québécois à l’œuvre dans les bars (certes, vous me direz que c’est pas dans les bars qu’on a le meilleur échantillonnage) et je ne peux pas dire que je me sentais particulièrement impressionné par les méthodes « brut de décoffrage » du chasseur québécois.

A l’inverse, les femmes vivent une sexualité totalement débridée (ah cette libération sexuelle !), dans laquelle elles sont totalement actrices. Ce sont elles qui vous choisissent et non l’inverse. Finalement, elles se comportent comme la plupart des gars en Europe : elles vous prennent, vous « consomment », vous jettent et ne vous rappelleront qu’en cas de besoin urgent. On rentre tout droit dans la définition du si populaire statut de « fuck-friend ». Et les plus débrouillardes pourront même en avoir plusieurs en rayon. Bon vivant rimant avec prévoyant, vaut mieux pallier toute pénurie éventuelle.

Si j’osais un parallèle (soyons fou) : le rapport des québécoises aux hommes est à peu près le même que celui d'Obélix avec les Romains. On cogne d’abord et on discute après. Si c’est un tantinet déstabilisant de prime abord pour le charmeur français que je suis (si, si, je peux être charmeur à mes heures), j’ai rapidement pu apprécier les avantages de ce débridement. Néanmoins, après plusieurs mois de recul, je regrette un peu le temps de la séduction qui est ici réduite à peau de chagrin. Aujourd’hui, je dirais que la femme idéale serait à mi-chemin entre la femme française et la femme québécoise, c’est-à-dire un juste milieu entre la femme réservée, à séduire et la femme libérée.

Je pars de ce pas me mettre en quête d’une franco-québécoise.

Aucun commentaire: